En Résumé
Période : Fin Octobre/Début Novembre sur 14 Jours (incluant déplacement, retour et remise en condition).
Motos : HUSQVARNA 701 Enduro 2019 / KTM 690 Enduro 2008
Itinéraires : Départ de CHAVES au Nord jusqu’au Sud-Ouest en suivant le TRANS EURO TRAIL (TET). Remontée par la côte via des pistes trouvées sur Wikiloc.
Organisation : Départ de Bayonne en voiture avec la remorque. Dépôt de la voiture chez un particulier via le groupe Facebook du TET.
Jour 0
Vendredi 23 Octobre, on finit le boulot à 12h. Toutes les affaires ont été préparées durant la semaine. On charge les motos sur la remorque, on rabat les sièges pour stocker les sacoches MOSKO déjà prêtes et c’est partie pour environ 7h de route. Arrivée à la frontière du Portugal, on prend contact avec Dave. Ce dernier a gentiment répondu à notre appel sur le groupe TET Facebook pour nous proposer un endroit sécurisé afin de laisser la remorque et la voiture durant notre TRIP. Il habite dans l’extrême Nord du Portugal, non loin de Chaves. Laissez moi vous expliquer… Dave et Wendy sont deux anglais qui ont décidé, il y a quelques mois, d’acheter une grande maison de vacances dans cette région qui les as rendu amoureux du Portugal.
Lui est passionné de sport mécanique, pilote de camion et homme à tout faire pour différentes écuries de Formule 1. Il a pour projet justement de lancer sa maison d’hôte pour les voyageurs qui souhaitent visiter le pays en leur proposant le stockage de leurs affaires et un lieu d’échange et de partage de leur histoire.
On est invité à dîner chez eux et on discutera de nos vies autour d’un bon poulet et d’un verre de vin. On ne se couche pas tard, direction l’hôtel, demain c’est le grand départ…
Jour 1
Dave nous propose le matin de nous montrer un point haut magnifique de son village à travers des pistes offroad puis de nous accompagner jusqu’au départ du TET à 15 min de chez lui. C’est chose faite.. arrivés sur les pistes, dernières accolades et préventions amicales, et c’est partie pour l’aventure !
Niveau “ride” c’est la journée “prise de marque”. Donc on fait tous les ajustements et petites pauses nécessaires. On traverse nos premiers guets, et on se retrouve rapidement en montagnes. Le Nord-Est du Portugal est vraiment semblable au Pays Basque, en plus sauvage. C’est également là qu’on pourra se délecter ne notre première crevaison.
On trouvera une clairière très calme aux abords de Bragance avec une rivière. Un bon feu, un bon repas, rechargement des batteries pendant la nuit et au lit.
La première nuit n’est jamais la meilleure. Pas assez de fatigue pour bien dormir dans un nouvel environnement mais on sait comment ça se passe. Le lendemain matin on remballe et c’est parti !
Jour 2
Ci-dessus un barrage d’altitude en pleine zone montagneuse.
“SERRA SERRADA“
Les paysages sont grandioses et le secteur est couvert de pistes toutes plus entretenues les unes que les autres.
Les routes et pistes de la partie Nord du pays sont très sinueuses. Et malgré les plus de 240 km qu’on arrive à réaliser dans la journée, nous avons l’impression de ne pas avancer. Qu’à cela ne tienne, on compte sur le Sud pour être plus roulant. On se dirige donc doucement vers le fleuve ” DOURO ” qui marque la frontière avec l’Espagne. Les pistes sont folles.. rocailleuses.. des plaines.. des arrêtes.. une vue magnifique sur notre droite pendant des kilomètres.
Au détour d’une fontaine dans un village minuscule, c’est intriguée qu’une mamie viendra nous proposer des pommes à l’heure du repas. Et malgré un refus poli de notre part, elle reviendra gentiment avec des pommes et des noix. L’échange est au départ compliqué car elle ne parle ni anglais ni français. Mais Xénia, parlant espagnol, réussit à discuter avec elle. Et ce n’est pas la seule portugaise qui nous propose son aide. Nous avons découverts les Portugais qui sont accueillants, gentils, ouverts et généreux. Les regards, les gestes et le cœur sont toujours là.
<– 16h : le Karma du refus de pommes et noix
Il est 17h on décide de commencer à chercher un endroit pour dormir et se laver comme d’habitude et c’est sur la piste du TET qu’on va trouver notre bonheur dans les gorges du fleuve. Le soleil se couche vers 18h15 (1h de décalage avec la France), on ne trainera pas pour se laver, manger et monter la tente.
Jour 3
Réveil dans une brume féérique au bord du fleuve. On range tout, chargement des motos et sans échauffement on s’attaque à la remontée de la gorge par une piste assez raide et caillouteuse qui commencera à nous faire bien suer.
Sortie d’affaire on continue notre route vers le Sud et les pistes deviennent globalement plus roulantes. Cette journée sera une des plus fatigante car nous avons vraiment eu des difficultés à trouver un spot pour dormir après une longue journée de roulage. On a finalement trouvé notre salue 8 km à l’Ouest de Vilar Formoso au bord d’une rivière à côté d’un magnifique pont.
Malgré l’arrivée tardive et la fatigue. Le check de nos motos va nous forcer à laver nos filtres à air dans la rivière pour repartir sur de bonnes bases pour le reste de la semaine. On finit tout cela bien sûr dans le noir mais le spot s’y prête bien. On est à 5m de la rivière et un emplacement de barbecue se trouve juste à coté.
C’est alors qu’à la nuit tombée, lorsque nous commencions le feu, nous entendons du bruit dans les fourrés. Et voila un petit pote qui va squatter avec nous jusqu’au lendemain en échange de quelques victuailles bien sûr.
Jour 4
On s’est pas mal réveillé durant la nuit. Réveil glacial ce matin. Forcément au bord de l’eau, et entre deux vallons.. les selles sont gelées. On ne tarde pas à remballer nos affaires. On décide d’aller chercher le soleil en ville et surtout, sur conseil des potes, de prendre un bon petit déjeuner : Bolo de Caco, Torrada, Pasteis de Nata et un grand café chacun. C’est parfait le bar se trouve juste à coté de la station essence. On ravitaille le corps et les machines. On est partis !
La journée se déroulera plutôt bien et vu que nous commençons à accumuler pas mal de fatigue on décide de trouver un camping pour la nuit. C’est chose faite assez rapidement au bord du Lac Marechal Carmona. Geoffrey s’occupe de monter la tente une fois tout déchargé et Xénia la guerrière va à la superette du village voisin acheter des victuailles pour la soirée. Une douche et un bon repas chaud vont recharger les batteries.
Jour 5
Après une journée sur des pistes plus roulantes et plus sablonneuses que les autres jours, on essaye de trouver un spot pour la nuit. C’est d’abord une grande piscine extérieure municipale sur la carte qui va attirer notre attention puis on va trouver à côté une sorte de pré haut type salle de fête en libre accès au bord de la rivière.
C’est parfait pour nous abriter durant les petites averses prévues pendant la nuit. En plus il y a des toilettes en libre service ! On n’en demandait pas tant pour pouvoir bien se débarbouiller avant de dormir.
Jour 6
Après une très bonne nuit bien abritée, on raccroche le TET et des pistes géniales vont dérouler devant nous. Grandes pistes agricoles entre de grandes parcelles de chêne liège. On en profite pour regarder sur google comment fonctionne cette arboriculture et c’est vraiment impressionnant. Pour résumer :
L’arbre pousse entre 25 et 30 ans avant d’être écorcé. Appelée liège mâle, la première écorce est de faible qualité, très dure et irrégulière. Il faudra 9 ans de plus pour obtenir le liège femelle dont se servent les bouchonniers. C’est véritablement après un nouveau cycle de 9 ans qu’on obtiendra le liège le plus noble, destiné aux meilleurs vignerons. Au cours de sa vie, qui peut durer entre 150 et 200 ans, un chêne-liège produira 12 à 15 écorces.
Ce qui nous donne des paysages magnifiques car suivant leur âges, les arbres ont des couleurs différentes. On avance bien, un super lac en marge du TET se dessine sur la carte. Let’s Go ! On s’installe face au lac, un vrai paysage digne de l’Afrique , on se croyait dans un Safari ! C’était sans attendre mère nature.. on finit de monter la tente et le vent commence à se lever sévèrement. On check l’application Windy.. tempête et grosses précipitations prévues..
Le temps passe et le temps se gatte. On décide de tout replier et trouver un arbis en dur. C’est après avoir pu échanger avec des locaux qu’on trouve un hôtel en plein milieu du village. Une bonne douche et un lit douillé sont au rendez-vous. La nuit passera en un claquement de doigt.
Jour 7
Réveil pluvieux ce matin.. on check la météo, ils annoncent environ 8mm de précipitation par heure. Naïvement et courageusement on s’équipe complet en pluie prêt à en découdre. Il faudra environ 10minutes de route sous une pluie tropicale pour qu’on décide finalement de lâcher l’affaire pour la journée. Arrivée à Alcacer Do Sal, on trouve une charmante auberge de jeunesse avec une cours pour les motos, qui accepte de nous accueillir pour la nuit.
On va pas s’ennuyer entre nettoyer les affaires, transformer la chambre en étendoir et bien sûr se détendre ! On l’a intégré, aujourd’hui on ne roulera pas. Petit billard, chocolat chaud, café, grosse sieste l’après midi.. cette journée nous fait le plus grand bien malgré nous !
On aura l’occasion de discuter avec quelques abrités comme nous.. tanto randonneurs, tanto voyageurs à vélo et d’anciens roulards à moto.
Bien sûr tout cela dans un anglais plus qu’approximatif !
Jour 8
Nous revoila sur les pistes on redécouvre nos eucalyptus.. et des pistes de sables car oui on est maintenant sur la côte Ouest du Portugal c’est donc entre ville de vacance, champs de bétails et pistes de sables coupe feu qu’on évoluera toute la journée.
On évolue doucement avec les conditions météos qui ne sont pas facile et c’est arrivé au alentour de Melides qu’on décide de ne pas pousser jusqu’à l’extrême Sud mais plutôt de prendre notre temps sur la remonté. Nous somme déjà tellement satisfait des pistes parcourues que demain ca sera direction le Nord ! Mais avant ca on doit trouver un spot pour dormir..
On longe l’océan dans l’espoir de trouver un camping mais tout est fermé. C’est en reprenant la route pour quitter les pistes sablonneuses que sur notre droite on observe pas mal de villas de vacances avec des piscines qui ont l’air inoccupées. On s’interroge, on hésite, on s’aventure à coté d’une de ces maisons en moto.. au pire on demande à camper dans le jardin si on voit quelqu’un qui sait ! Et c’est en faisant le tour de la villa qu’on voit caché entre de grands arbres à 200m un étrange monument.. on décide d’aller faire un tour.
Et voila dans quoi on s’aventure.
Un peu flippé au début on s’imagine plein de truck du style monument de secte etc.. c’est pas rassurant pour passer la nuit mais franchement quant on voit qu’il y a de l’électricité, des toilettes. On ne crache pas dans la soupe. Les motos se cacherons à l’intérieur pour la nuit et nous sur le premier étage. Couteau entre les dents, on mange et on passe une belle nuit dans un cadre cosmique !
La légende raconte que c’est une villa de vacance de Christian Louboutin
Jour 9
Début du retour, passage par la Costa de Galé. Petit tour de ferry avec une 30ène d’enduristes direction Setubal. On essaye de trouver une solution pour le téléphone de Xénia qui nous donne des signes de problème en ville puis on décide de trouver des pistes pour rejoindre la capitale et c’est le début des galères. On passe des piste avec des portails grands ouvert puis on se fait coincer en bas d’une pente bien raide par un arbre. Pas le choix on va passer les motos par dessus (photo de gauche). Ca va nous prendre pas mal de temps après pour trouver une sortie. On décide quand même de continuer sur les pistes, enfin pistes qui se transforment en singles tracks.
Sur la photo de droite on devra sortir la sangle et laisser quelques goutes de sueurs pour monter cette côtes. J’entend au loin des enduristes qui doivent tourner pendant qu’on galère. C’est lorsqu’on fini de monter la moto de Xénia qu’on les voit débouler facilement par le chemin qu’on a emprunté. Ils en reviennent pas qu’on soit passé par la avec nos motos chargées. Ils entendaient nos moteurs cracher et ils savaient que quelqu’un galéré dans la zone et voulaient apporter leur aide. Vraiment 3 chiques types. On papotera un peu et ils nous proposerons le gîte mais Geoffrey veut avancer encore un peu et se sent pas d’aller chez des gens alors on sort avec eux des pistes, petites accolades et chacun reprend sa route !
Jour 10
C’est le matin, direction Lisbonne avec la visite du Christo. Plan drone oblige, petite photo du pont rouge style SAN FRANCISCO.
On fait un micro tour dans Lisbonne mais avec les motos chargées et la circulation. Ce n’est pas un plaisir. On décide de reprendre la route vers le nord. Petite piste trouvé sur Wikiloc, on se fait bloquer par un tronc puis par un grillage.. on galère à trouver une sortie mais c’est chose faite.
On mange un bout, direction le Palais National de Pena, magnifique lieu de rendez-vous des amoureux, mais impossible pour nous de monter jusqu’en haut en moto donc petite vu en drone mais le temps se gatte. Le drone prend un peu l’eau donc on décide de le faire revenir. En range tout puis direction la ville de Peniche. On empruntera quelques pistes mais le ciel se faisant de plus en plus menaçant on va tracer par la route pour atteindre un refuge. Et c’est littéralement à la seconde précédent une apocalypse pluvieuse qu’on va réussir à trouver refuge dans un lavoir de village.
Palais National de Pena
Jour 11
Geoffrey a fait sa meilleur nuit mais pas Xénia un peu anxieuse de se faire réveiller par la police pour squattage illégal. Encore et toujours.. remballage de toutes les affaires assez tôt pour ne pas trop se faire remarquer. Et voilà ce qu’on s’apprête à s’offrir. Notre premier ride sur une plage vierge de toute trace. On hésite, on débat et puis merde il est 6h30 du matin personne n’est réveillé et mère nature nous pardonnera c’est sur.
On continu sur quelques pistes vraiment sympa en bord d’océan et une piste nous amène littéralement sur 5km de plage avant d’arriver dans le secteur de Nazaré. L’océan est bien houleux et c’est juste magnifique. On met grand gaz car on sait pas vraiment ou se situe notre légalité à ce moment la !
Arrivé sur le Surf spot du Portugal on se fait une petite pose drone et biscuit.. Geoffrey va se rendre compte que le capteur optique du drone a du prendre l’humidité durant le vol au dessus du château du coup pas d’image du phare. Mais croyez-nous la vue est aussi belle qu’en vidéo, tout est juste plus petit ! En route direction Leiria ou on va récupérer la jeune Rebecca qui vient nous rejoindre depuis Madrid pour quelques jours.
On trouvera un spot de bivouac plutôt sympa où on fera un grand feu ! Celui-là même ou Xénia va réussir à faire cramer ses bottes de moto qui vont donc se transformer en Mid-sized Boots..
Jour 12
Réveil au aurores, on ne sait pas du tout a quoi vont ressembler les pistes, il est sur que récupérer des traces sur Wikiloc est souvent risqué, surtout en voyage mais on arrivera quand même à récupérer quelques itinéraires sympa dans des coupes feux et d’autres en long de rivière plutot fun avec d’énormes flaque ! On fera un arrêt à Porto au décathlon pour acheter du Gaz puis direction un camping pour la nuit. Hélas tout étant encore fermé, on va se trouver un petit spot au bord d’une rivière.
Jour 13
Aujourd’hui Rebecca nous quitte alors on décide de faire un petit déjeuner dans un café histoire de chiller au soleil avant les accolades ! Avec Xénia on décide de tester encore quelques itinéraires car on est vraiment plus très loin de Chaves on estime y arriver dans la fin de journée. On prend quelques traces sympa du genre chemins forestiers puis tout se rétrécis de plus en plus jusqu’à tomber dans des Singles avec des ornières de 50cm qui laissent pas de place à l’erreur.
On arrive à sortir de la sans devoir faire demi-tour et un arrêt bien mérité s’impose ! Voici le spot d’arrivé :
Nous sommes le 5 novembre on arrive à la tombé de la nuit chez Dave et on décide de charger les motos, faire le plein et de rentrer directement après toutes ces péripéties.
Jour 14
Arrivé vers 4h du matin après la nuit complète à rouler, déchargement des motos et au dodo le reste on verra une fois reposé.
CONCLUSION
ALLEZ BISOUS MERCI POUR LA LECTURE
A CONSTRUIRE ICI GALERIE PHOTO NON PRESENTE SUR L’ARTICLE